jeudi 10 mai 2007

" Auschwitz, c’est un grand champ de ruines "

Auschwitz, c’est un grand champ de ruines. Il y fait extrêmement froid, même si lorsque nous y étions, les conditions météorologiques n’étaient pas les pires qu’il soit. Nous avons visité le camp de concentration en lui-même (les baraquements), et la partie exterminatrice d’Auschwitz (les fours et chambres à gaz).

Selon moi, Auschwitz est vide et en partie figé, comme si la mort n’avait pas vraiment quitté ce lieu : j’ai eu l’impression qu’il restait quand même une atmosphère de peur qui m’a mis mal à l’aise.

L’endroit qui m’a le plus marqué est la chambre à gaz, ainsi que la salle où les cheveux étaient entreposés.

Un commentaire, qui m’a paru important, explique que certains hommes qui travaillaient dans le camp se sont rebellés et ont voulu faire exploser les crématoires. Pour moi, cela signifie qu’il restait encore quelque chose d’humain en eux et dans un sens je les admire car ils ont eu le courage de se rebeller contre un crime.

Une autre chose qui m’a marquée, ce n’est pas vraiment un objet, mais c’est le barbelé qui entoure complètement le camp. Cela m’a donné l’impression d’être en partie déshumanisée, puisqu’on met souvent du barbelé autour des prés pour les animaux, pour qu’ils ne sortent pas.

Même si je n’ai eu qu’un aperçu de ce qu’est et a été Auschwitz, je trouve que le plus dur dans le devoir de mémoire est de raconter ce qu’on a vu, entendu ou ressenti, et je comprends mieux pourquoi beaucoup de survivants des camps de concentration n’ont pas voulu dire ce qu’ils ont vécu. Mais je comprends aussi la phrase d’Ida Grinspan « Si vous rentrez, il faudra leur dire. Ils ne vous croiront pas, mais il faudra leur dire. » et pourquoi le devoir de mémoire est important.

E.B

"L' image qui m’a le plus marqué "

L’image qui m’a le plus marqué c’est sans aucun doute celle de ce wagon qui à lui seul représentait ces convois interminables qui transportaient tous ces Hommes vers cette usine de mort qu’était Auschwitz-Birkenau.

Lorsque l’on voit ce wagon on ne peut s’empêcher de penser à tous ces convois qui acheminaient des quatre coins de l’Europe tous ces hommes, femmes et enfants vers une mort horrible. Il faut s’imaginer qu’ils étaient entassés dedans pire que du bétail, n’ayant plus aucune place pour s’asseoir ou s’allonger, n’ayant pas d’eau, pas de nourriture. De mémoire de rescapés ces interminables convoyages qui pouvaient durer des jours et des jours entiers étaient l’une des pires choses qu’ils aient vécu.

Par ailleurs de là ou l’on se trouvait on pouvait apercevoir le cheminement des rails qui aller jusqu’à cette porte du camps d’Auschwitz-Birkenau. Au-delà de celle ci se trouvait un long quai sur lequel on faisait débarquer tout le monde, de là s’opérait La Sélection. Celle-ci consistait à envoyer les faibles : vieillards, enfants, malades directement vers les chambres à gaz. D’un autre côté on regroupait les hommes et femmes de bonnes constitutions pour les envoyer travailler dans le camps ou les usines attenantes au camps.

Il faut tout de même savoir que lors des années des plus gros convoyages de déportés (ils étaient prioritaires sur les convoyages de troupes et d’armement) la Sélection ne se faisait pas et la totalité de ces Hommes étaient envoyer aux chambres à gaz, celles-ci fonctionnant alors jours et nuits.

Y.D